En Septembre dernier sortait un album très attendu, le nouveau Muse : The Resistance. J'aurais pu ajouter "par les fans de Muse", mais au vu de toutes les critiques d'incompétents qui se sont empressés de tirer sur l'ambulance pour se donner l'impression d'être des experts musicaux, je crois que je me serais trompé.
Il faut dire que si certains sont sceptiques quant à la maturité musicale du groupe avec cet album, tout le monde s'accorde à dire que pour ce qui est de la communication, le trio est devenu très doué. Par exemple, le concept de "chasse au trésor" (bon ok ça commence mal...) dans six villes d'Europe pour trouver six morceaux d'un morceau qui assemblées passaient de Ununited States of Eurasia au morceau United States of Eurasia (ah, l'humour britannique). Le problème c'est que même United, le morceau semble Ununited. Le premier titre de cet album révélé par le groupe a, il faut le dire, laissé beaucoup d'oreilles sceptique...jusqu'à aboutir à du n'importe quoi.
Merde, on m'aurait dit il y a trois mois que j'allais défendre le dernier Muse, j'aurais bien rigolé. Mais là, devant la tonne d'inepties à laquelle on a eût droit au sujet de ce disque, je me vois obligé d'essayer de faire pencher la balance du bon côté.
C'est vrai quoi, qu'est-ce qu'on nous a fait chier avec Queen...tous ces ignares qui vous récitent depuis le 14 Septembre (voire avant) que Muse a pompé à mort sur Queen, qu'est-ce que ça nous a gavé. Un connard, Anthony Golay (j'écris son nom, parce qu'il est moche, et parce qu'à un niveau d'incompétence aussi grand, il faut que le monde entier sache son nom) va jusqu'à nous dire : "à l’écoute de "United States of Eurasia" on découvre le Freddy Mercury qui sommeille en Bellamy" (et même qu'il remet ça en plus gros et en gras en plein milieu de l'article, le bougre). "On découvre" ? Non sérieux c'est une blague ? Vous voyez, genre, c'est nouveau quoi. Genre, avant on savait pas...
Il est marrant le mec. Déjà parce qu'on savait depuis un sacré bout de temps que Bellamy adorait Queen, et qu'il suffisait de toute façon d'écouter les précédents albums du groupe, juste pour dire qu'on parle pas dans le vide, pour s'en apercevoir. Ensuite parce qu'il a répété cette rengaine qu'on nous rabâche depuis la sortie de ce morceau sur Queen. En effet, après écoute, ça ressemble pas vraiment à du Queen. Juste deux fois des choeurs style "Galileo figaro-magnifico" dans Bohemian Rhapsody et une descente (même pas un solo hein) de guitare avec le son et le jeu type de Brian May. Sinon je vois pas le rapport entre les deux groupes. Attention je dis pas que ça n'a aucun rapport non plus, moi aussi j'ai pensé à Queen...mais de là à parler de "plagiat" ou de "pompage" et d'en faire la critique principale de l'album... et je vois pas pourquoi on nous dit ça maintenant puisque introduire de la musique classique dans ses morceaux, c'est pas d'aujourd'hui que Muse nous le fait. Eh les gars, dans Absolution il y a une intro et une interlude et Butterflies and Hurricanes hein...Du coup les "fans" du groupe qui nous sortent aussi cette nullité ça a le don d'être assez énervant.
Tous des brelles.
Certains vont jusqu'à comparer la pochette de The Resistance à celle de A Night at the Opera (de Queen donc), non mais vraiment.. A côté de ça personne, absolument personne, ne viendra nous dire que Guilding Light pourrait sortir d'un album de Queen et que le solo est du Brian May tout craché. Personne. Non, décidément, tous des brelles, jamais personne ne voudra parler de musique que lorsqu'il sait de quoi il parle. Et qu'on me sorte pas un truc du genre "chacun ses goûts"...
Tout ce qu'on "découvre" avec cet album, on le savait déjà : les gens qui parlent de musique n'y connaissent généralement rien, et je ne parle pas seulement de "culture", je veux également dire qu'ils ne savent pas écouter de la musique.
Pour le côté "culture" on peut rigoler devant les accusations de plagiat de certains critiques et des fans...personne ne viendra nous dire que Yes fait du plagiat dans Fragile quand MégaloWakeman décide de faire un arrangement de la 4ème Symphonie de Brahms ou que Jethro Tull pompe Bach dans Bourrée...le comble de l'ignardise vient quand un mec des Eternels (site de chroniques musicales) nous explique à propos de la symphonie finale de The Resistance (Exogenesis) que "Les gens qui n'y connaissent rien en classique seront bluffés, par contre... misère." pour nous révèler ensuite concernant le passage en français dans I Belong to You : "et y'a cet immonde passage en français qui m'intrigue. Vite ! Wikipedia, mon amie de toujours. Gné ? C'est un aria de Saint-Saëns, et y'a une Nocturne de Chopin collée au bout de "United States of Eurasia" (je me disais bien que ça me disait quelque chose)." Les gens qui n'y connaissent rien en classique tu disais ...?
Justement, en matière de classique, on peut apprendre grâce aux experts musicaux de tous bords que la troisième partie de Exogenesis est un plagiat du premier mouvement de la sonate numéro 14 opus 27/2 de Beethoven ("Clair de Lune"), de Liszt, de Rachmaninov, de Chopin...en gros de morceaux de piano de compositeurs classiques en adagio...
A noter que si apparemment Muse n'a aucun talent de composition, on ne peut s'empêcher de leur reconnaître un talent presque jamais vu dans la musique de réussir à plagier quelques dizaines de morceaux de grands compositeurs d'époques différentes en même temps.
On nous dit aussi que Undisclosed Desires est un plagiat de Depeche Mode...pour ce genre de truc je vous renvoie au dernier Rammstein, où vous pourrez entendre un véritable plagiat de Depeche Mode avec Haifish (et c'est pas une critique, c'est peut-être un des meilleurs morceaux de ce faible album). Et mieux, je vous renvoie à Never Let Me Down Again, un morceau de Depeche Mode...où ça on pompe Kraftwerk jusqu'à plus soif...à mon avis le titre le plus puissant de Depeche Mode.
Il serait grossier de conclure que le plagiat est le moteur de l'art, des groupes comme Oasis montrant bien que la soupe artistique n'est pas toujours bonne à prendre, mais on peut quand même s'entendre pour dire que l'on ne comprend rien à l'art quand on formule des critiques aussi nulles que celles précitées.
Un aparté alors au sujet de la faiblesse de la critique esthétique actuelle : je n'utilise pas souvent ce genre de mots, mais il est scandaleux qu'un mec comme Pierre Siankowski ait le droit d'écrire des critiques musicales dans un magazine comme les Inrockuptibles (même si tout le monde sait que ce magazine est une daube). Non mais sérieux, il est payé pour écrire ce genre de bouse. C'est lamentable. Un abruti qui n'y connait typiquement rien, en général c'est juste agaçant, mais quand le mec est chroniqueur dans l'un des plus gros magazines musicaux français...ça commence à être choquant. Lire des trucs comme "I Belong to You (sous-titré "Mon coeur s'ouvre à toi", LOL)" de la part d'un mec pareil...l'anonyme des Eternels a au moins le "mérite" d'aller voir sur wikipédia et d'apprendre que "Mon coeur s'ouvre à toi" est un classique de l'opéra. Mais Pierrot lui il est aux Inrocks, et du haut de ses 33 ans il est pas là pour apprendre, et puis c'est vrai qu'il aime que la hip-pop de merde (ce qui n'est pas un pléonasme), donc bon c'est sûr, la Callas ça lui dit pas grand chose...
Non Pierrot, supporter de Metz (qu'est-ce que ça peut nous foutre sérieux ?), lui il est juste là pour tirer sur les ambulances avec toujours les mêmes analyses lourdingues à base de d'humour "LOL" et les mêmes titres pipi-caca. Pour Muse c'est "La grippe A plutôt que Muse", l'année dernière il nous avait déjà fait "Le Buffalo Grill plutôt que Vincent Delerm ?", et pourquoi pas Jean Sarkozy plutôt que Pierre Siankowski ?...ok d'accord moi non plus j'aime pas Vincent Delerm, mais Pierrot Polakski est tellement naze que ça me donne envie d'aimer Vincent "je-suis-un-chanteur-à-texte-mais-mes-textes-sont-affligeants-de-nullité" Delerme...c'est dire. Et le pire c'est qu'à côté de ça il aime Vampire Weekend. Non mais quel naze. Vraiment Pierrot devrait se faire enfermer, et au nom de la musique, on devrait me nommer chroniqueur aux Inrocks à sa place.
Non décidément tous des brelles, car même du côté de l'écoute musicale pure, ça vole pas plus haut. A la rigueur qu'on me dise qu'on aime pas le chant de Bellamy, là je peux comprendre. Mais qu'on soit fan de Muse et qu'on déteste l'album...bon après vous me direz on a les fans qu'on mérite, et c'est vrai que ceux de Muse ont en moyenne la capacité d'écoute musicale d'un poisson rouge. Ok United States of Eurasia est ratée, je veux bien, mais l'album...sérieusement comment on peut adorer le groupe et dire un truc pareil ?
Je m'explique : cet album est l'album d'un groupe qui a rempli deux fois de suite Wembley et s'est alors permis de "se faire plaisir", "sans complexe". Par exemple leur symphonie, ça fait longtemps qu'ils ont envie de la sortir. C'est au moins une qualité sur laquelle tout le monde devrait se mettre d'accord. Et c'est aussi ce qui fait que la salve des fans du groupe contre cet album est idiote : comment critiquer l'album du groupe que l'on adore alors que c'est précisément dans celui-ci qu'il développe toutes les brides d'idées qu'il a eût jusque là ? Dire que cet album est mauvais c'est dire que Muse est mauvais. Vous l'aurez compris, c'est pas spécialement que ça me gênerait de dire ça, mais simplement qu'on arrête de nous emmerder avec toutes les critiques de puceau sur ce disque.
Globalement l'album est malheureusement un peu trop difficile d'accès pour le public habituel d'attardés musiens. On peut donc voir des morceaux comme I Belong To You ou la symphonie Exogenesis se faire maltraiter alors que ces pièces doivent faire partie du top des compositions du groupe.
Uprising, le premier morceau (et premier "vrai" single) est censé être de l'auto-plagiat...pour moi il est juste un titre pop (pas forcément dans le bon sens du terme) très réussi et surtout parfait pour ouvrir un album. Bon après le problème comme souvent avec Muse, c'est que quand Bellamy commence à chanter le morceau semble perde un peu de sa puissance (même si les couplets sont plutôt cool, chantés dans les graves, et non en mode chouniard). Parce que franchement, les 40 secondes d'intro sont du sommet pop. Je crois que les fans de Muse eux-mêmes ont du mal à saisir la force du truc. Bon après le reste du morceau c'est de la "bonne pop" comme on dit. C'est à dire que même si le chant peut paraître chiant, au final on en arrive vite à chantonner le refrain. Mais on se serait bien passé de la dernière minute un peu redondante.
Soit, la deuxième piste de l'album précise le "thème" de l'album. On nous avait parlé avant d'avoir entendu quoi que ce soit de l'influence de 1984 d'Orwell, ici on est fixé puisque Resistance raconte l'histoire d'amour entre Winston et Julia (protagonistes du livre). Contre la "thought police" ils clament ensemble : "Love is our resistance" dans un éclat typique de Bellamy où on aurait envie de le gifler. L'intro au piano fait un peu penser à du U2...mouais...
Undisclosed Desires, censé être un truc entre un plagiat de Depeche Mode et du mauvais r'n'b genre Timbaland est chiante dès le départ. Après les écoutes on peut finir par apprécier le refrain (le seul passage qui ressemble à peu prêt à du Depeche Mode) mais on ne pourra plus supporter le reste du titre...
La quatrième chanson est la si discutée United States of Eurasia. Bon passons sur Queen. Le morceau est assez "pompeux" comme on dit. Disons plutôt grandiloquent. A la rigueur c'est pas un problème en soi, ce qui est dommage c'est surtout qu'il manque de cohésion. On sent que le groupe a pas mal d'idées, ce qui est au départ n'est pas un mal, mais au final ça donne une trop grosse impression de raté. Doublement dommage car certaines idées, certains passages, sont vraiment bons. Et bon donc en outro un nocturne (et non "une", dédicasse à notre "spécialiste" de classique) de Chopin avec un réacteur d'avion...
Qui introduit le morceau suivant : Guilding Light. Autant être clair, c'est le pire morceau de l'album (avec Undisclosed Desires). Pas grand chose à dire, à part que le solo est pas mal. Au suivant.
Unnatural Selection est encore censé être de l'autopompage, ici du "mythique" New Born (Origin of Symmetry). Mouais, certes, le riff de guitare y ressemble dans la construction, mais après il faut être de mauvaise foi pour voir quelconque rapport. Muse joue un peu les bourrins, comme il l'a plus souvent fait en concert qu'en studio. Encore un bon point donc. A la fin c'est carrément du metal (si si). Cool.
Mk Ultra semble indiquer que Muse a décidé de faire un album qui ne devient réellement intéressant qu'à partir de la deuxième moitié. Un titre très efficace, entre pop, electro et heavy. Très efficace, si Muse avait un chanteur moins geignard que Bellamy vous pourriez être sûr qu'un morceau comme celui-ci ferait l'unanimité des amateurs des Beatles à ceux de Metallica. Et le groupe récidive en force en coda.
Peut-être pour renforcer le contraste quand prend place I Belong to You. D'entrée piano bar et gadgets féériques ce morceau semble fonctionner à l'éther pour s'envoler vers le sommet de l'oeuvre du groupe. Car ici à mon avis, Muse franchit tout simplement un cap dans son oeuvre. Sérieusement, et encore une fois, si le chanteur n'était pas celui qu'on connait tout le monde serait d'accord pour reconnaître à quel point ce truc est d'une grande classe. Le solo de clarinette est le plus beau moment de l'album.
Vient alors la fameuse symphonie qui dort dans les brouillons du groupe depuis un certain temps. Exogenesis se compose de trois parties.
Part I (Overture) est construite en crescendo et commence calmement (assez logiquement...) sous les cordes d'un orchestre, symphonique donc. Puis la batterie s'immisce assez naturellement, puis le falsetto de Bellamy qui magiquement, pour une fois, n'est pas horripilant. Le morceau prend encore doucement de l'ampleur avant de voir Dominic Howard jouer les Mike Portnoy.
Puis revient le calme, pour laisser place au piano dans Part II (Cross-pollination). A 1min50s Bellamy décide d'envoyer la sauce pour de bon en nous sortant une montée assez excitante suivant d'un déluge assez bien maîtrisé (rappelons que c'est Bellamy qui s'est occupé de tout dans cette symphonie, se passant même d'un arrangeur classique pour faire tout lui-même et ne pas perdre ce qu'il avait en tête).
Et le calme, comme leitmotiv, réapparait avec Part III (Redemption). Une nouvelle fois, une montée très bien amenée, belle et claire (de lune) ici, bande originale de la rédemption, à 1min35s.
Une symphonie pop qui achève l'album et confirme le sentiment d'une deuxième partie bien plus intéressante que la première. Et montre, avec des morceaux comme I Belong to You, que The Resistance n'est contrairement à ce que l'on dit (que ce soit ceux qui détestent le groupe ou ses adorateurs) pas en reste au niveau des compositions comparé à ses prédécesseurs. Si Muse, nous avaient montré qu'ils pouvaient sortir des morceaux avec à la fois l'héritage d'une construction prog et la simplicité et l'accessibilité typique de la pop, en sortant notamment Knights of Cydonia, sûrement l'un des meilleurs morceaux rock composés ces dix dernières années ; ils confirment cette tendance en l'appuyant avec The Resistance. On ne va donc pas se passer de redire qu'il faut être passablement con pour apprécier ce groupe depuis ses débuts et détester ou déprécier cet album.
Certes, il y a bien quelques faiblesses et l'album est clairement moins homogène que Origin of Symmetry. Mais son caractère hétérogène n'en fait pas nécessairement un moins bon album. Les sommets de l'un survolant quelques fois la qualité d'ensemble de l'autre.
Si c'est loin d'être le groupe qui m'intéresse le plus au final j'ai tout de même bien peur pour eux que Muse ne devienne le nouveau Pink Floyd : groupe au public si chiant et si con qu'il occulte la face cachée d'une lune discographique moins nulle qu'elle n'y parait.
Bref, avec tout ça, on sait toujours pas quelle est l'origine de la symétrie.
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Pour vous cher lecteur, voici le nouveau groupe super qui va tout déchirer, composé à la batterie de l'ex-Nirvana (et Foo Fighters) Dave Grohl, au chant et à la guitare de l'ex-Queens of the Stone Age (et Eagles of Death Metal et Kyuss) et (surtout) à la basse de l'ex-Led Zeppelin (celui qui s'en est le mieux sorti en solo des trois anciens membres du meilleur groupe de tous les temps) John Paul Jones :
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Comment Steve Lillywhite qui a participé à la conception de So Alone de Johnny Thunders et a produit des trucs comme les premiers XTC ou le premier Siouxsie & The Banshees en est arrivé à produire un des groupes les plus commerciaux dans le mauvais sens du terme, c'est une histoire que j'aimerais bien vous raconter. Mais en fait je m'en fous. Et puis on m'a demandé de chroniquer War, et c'est déjà bien assez chiant comme ça.
Le troisième album du groupe irlandais a acquis un statut d'album culte au fil du temps et la question à laquelle je vais tenter de répondre est : Pourquoi ?
Dans le cas où cette question ne vous intéresse pas je vous donne tout de suite la réponse : j'en sais rien. Cet album est clairement surestimé, comme le groupe qui l'a composé. A vrai dire, U2 est sûrement l'un des groupes les plus surestimés de l'histoire avec les Doors. C'est vrai, U2 c'est quoi au final, un groupe de quatre brelles (point sur lequel tout le monde normalement est à peu prés d'accord, même les fans, quoique forcement on arrive à en trouver quelques uns qui ont sont assez fanatiques pour prétendre le contraire) jouant de la soupe post-punk dans un groupe aux compositions moyennes qui au fil du temps va tourner à la recette et devenir le plus grand groupe de rock pour filles en faisant de le pop dans sa pire manifestation. En plus ils sont irlandais.
Cet album est le meilleur du groupe, et quand certains ne sont pas d'accord pour le dire ils admettent au moins que c'est celui qui est le meilleur au niveau du statut, notamment pour la carrière du groupe(ce qui ne veut pas dire grand chose, mais ce sont des fans de U2 après tout). Deux choses : oui c'est sûrement le meilleur album du groupe (et qu'on ne me réponde pas que c'est Achtung Baby (1991) ou Pop (1997) par pitié) et oui c'est clairement celui qui a fait explosé U2 médiatiquement avec les deux gros tubes Sunday Bloody Sunday et New Year's Day.
Et surtout, c'est celui qu'on va systématiquement vous sortir comme exemple pour vous montrer que U2 "c'est pas si mal", "au début ils ont fait quelques bons albums".
Soit, mais en fait bof...
L'album débute par le tube Sunday Bloody Sunday, qui encore une fois est l'exemple préféré de ceux qui veulent jouer les intéressants et faire croire qu'ils connaissent quelque chose à la musique. En plus c'est super cool il y a une "conscience politique" dans ce morceau qui décrit l'horrible Dimanche (jusque là tout va bien) 30 janvier 1972 à Derry. Ouais, tuer des gens c'est mal, merci U2. Même que le rythme de la batterie est censée symboliser la marche militaire. Sont balèzes les mecs.
Bon à part ça c'est clair que c'est pas mal comme morceau mais ça reste vraiment le cliché du gros tube. C'est à dire qu'on pourra l'aimer un petit moment mais qu'au final ça lassera assez vite, ce qui est assez logique vu que le morceau tourne en rond pendant près de cinq minutes.
C'est pareil pour New Year's Day sauf que ce morceau est encore moins bon que Sunday Bloody Sunday. Il est cependant intéressant pour comprendre ce qui a fait le succès de U2. New Year's Day c'est le morceau "typique à la U2", "le son U2". Du rock simpliste à la sonorité électro, avec la batterie monotone de Larry Mullen, le chant ennuyeusement démonstratif mi-crooner mi-gueulard de Bono et surtout le légendaire The Edge où l'escroquerie guitaristique la plus formidable de l'histoire du rock (ah oui ils ont un bassiste aussi il parait).
Franchement, je veux bien qu'on puisse penser que la technique ne fait pas tout et qu'on aime The Edge pour son style "minimaliste" même si l'on ne connait pas Erik Satie ne serait-ce que de nom, mais il faut pas se foutre de la gueule du monde et arrêter de le faire passer pour un grand guitariste. D'abord la seule technique qu'il a, c'est celle de ses pédales d'effets, ensuite il est incapable de varier son jeu, mais surtout son apport musical au niveau de la composition ou de l'interprétation guitaristique est nul. Super, les arpèges on connaissait déjà, merci mon vieux. Et c'est pas en les jouant avec une grosse saturation ou un son électronique que tu révolutionnes la guitare. Puis cette manie de faire passer sa pauvreté technique pour de l'inspiration c'est ridicule. Comme cette interview où il dit qu'à la fin de With or Without You il aurait pu joué un solo mais qu'il a trouvé que finalement jouer trois notes d'arpèges c'était plus profond. Ok c'est clair que ça aurait sans doute été too much mais faudrait pas nous prendre pour des cons non plus. Hey, même Steve Jones (Sex Pistols) savait faire un solo mec. Et qu'on me réponde "bah t'es pas obligé de faire un solo dans un morceau de rock" ou pire "c'est la preuve que U2 c'est pas un groupe à la mode puisqu'à l'époque tous les groupes de rock abusaient de technique et de solos de guitare" que je rigole, car soi-disant (ce qui ne veut pas dire qu'il ne l'a pas dit, mais qu'il est peut-être tout simplement trop nul pour faire ce qu'il a "choisit" de ne pas faire) monsieur n'est pas démonstratif techniquement parce que...trop de groupes étaient dans ce créneau et qu'il fallait un autre truc pour que U2 se démarque. Ouais, c'est de l'étude de marché, ni plus ni moins. Quand je disais que U2 est "l'un des groupes les plus commerciaux dans le mauvais sens du terme" je ne m'avançais pas trop.
Cool, donc The Edge est une buse ? C'est pas ce que j'ai envie de dire quand j'écoute Like A Song. Putain ce morceau est vraiment bien. Le riff est super, la construction puissante, soutenu par Mullen toujours aussi limité et Bono toujours aussi gueulard mais ici tout colle à merveille. Et puis, oui le solo est d'une simplicité extrême mais merde qu'est-ce qu'il est bien. Le seul petit défaut c'est que la fin peut sembler un peu chiante. Mais c'est clairement le meilleur morceau de l'album et de U2.
Parce qu'après, bon il reste quoi, Seconds, le deuxième titre (l'humour britannique...), où on apprend qu'en fait ils ont un bassiste dans le groupe, un petit rythme sympa qui "balance" mais qui reste anecdotique.
Drowning Man aussi. Au départ ça commence plutôt pas mal, avec une ambiance intéressante appuyée par un chant de Bono sobre cette fois-ci qui fait penser que le tout vient directement d'un groupe de la coldwave (et la production n'a pas rien à voir là-dedans sans doute) mais à l'image de cet album Bono fait tout foirer en gueulant comme un boeuf. Bono, si tu t'en tenais à chanter comme au début de la chanson tu serais un bon garçon, merci. Bref au final c'est chiant.
Puis The Refugee, mon dieu quelle horreur. Two Hearts Beat As One est intéressant, mais pas musicalement. Ce morceau nous fait juste comprendre à quel point cet album et ce groupe sont nuls. Parce que dès le départ on voit que Larry Mullen fait toujours la même chose, et que c'est soporifique. Et puis parce que c'est pareil pour tout le reste du groupe. Et donc musicalement, c'est à chier.
Comme toute la fin de cet album de toute façon.
Red Light est difficile à écouter en entier dans la mesure où on a envie de la zapper dès les premières secondes avec ses petits chants et ses choeurs ridicules qui font office d'introduction avant l'entrée en matière de super-gueulard et de super-boite-à-rythme. Ensuite vient toute la quintessence de la ringardise du rock des 80's...entre (rappellons le) batterie-boîte à rythme, guitare au son insupportable, breaks ridicules juste avant un solo de guitare pourri...et qui a eût l'idée de foutre cette trompette ici ? C'est horrible.
Surrender est nulle et ''40'' aussi, c'est tellement évident que je vais pas me fatiguer plus longtemps parce qu'à ce stade de nullité ça pourrait presqu'en devenir énervant.
Oui U2 c'est naze preuve en est leur album culte. Et puis pour ceux qui voudraient achever de démontrer que U2 est un grand groupe en nous disant qu'il a eût énormément d'influence par la suite on pourra répondre rapidement qu'à par des petits groupes merdiques et les culottes de ses auditrices U2 n'a pas influencé grand monde. Ah si, y a bien le créateur de One Three Hill (les Frères Scott en français) qui a donné ce nom à sa série parce qu'il écoutait le morceau de The Joshua Tree (l'album naze de 1987 avec le super tube With Or Without You) quand il a pensé à sa bouse télévisée. Merci U2 !
Voilà, c'était l'histoire de l'album culte de U2. Un album inécoutable en entier.
_ "How long must we sing this song ?"
_ Too Long.
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Vu que je me faisais chier un dimanche je me suis dit : "Tiens, pourquoi t'irais pas voir les gars de Radiohead pour savoir où ils en sont avec leur dernier album ?" Cinq minutes plus tard, j'entre dans le studio et aperçoit un mec assis sur une chaise en train de faire des vas et viens rapides avec sa tête de haut en bas en dépliant et repliant sa main gauche avec plus de vigueur encore. Je lui demande donc où ça en est.
Thom Yorke ne réponds pas : je lui ai parlé dans la mauvaise oreille, c'est alors que Jonny Greenwood alerté par le bruit intense que suscitait pour lui ma question m'a limite tabassé parce que pour lui j'étais un fasciste qui ne luttait pas inlassablement pour l'indépendance du Tibet (puis il est retourné faire des samples débiles). Je passe alors tout de suite dans la pièce adjacente et entend l'autre Greenwood me marmoner "Please could you stop the noise Im trying to get some rest?" avaché devant un dvd de Sigur Ros.
Putain, bonjour la bonne humeur ici. Heureusement, Ed O'Brien est là juste devant moi et il vient à ma rencontre chaleureusement pour me combler. Oui, Radiohead, entre deux rails de prosac en poudre, avance dans l'écriture de son dernier album. Là par exemple ils ont vachement avancé parce qu'un mec est mort et qu'il avait 111 ans, et que du coup ça a grandement ému Thom.
Ed fait pas les choses à moitié, il me file directement le morceau, intitulé Harry Patch (In memory of) :
Oui oui, c'est incroyablement chiant. Mais surtout, il me dit que pour l'instant ils n'ont que ça. Bah merde, moi je voulais ramener un truc plus consistant pour le chroniquer sur mon blog que je lui dis. "Ah ouais, le meilleur blog du monde approuvé par Michel Onfray ?" me balance-t-il rhétoriquement. "Bah t'as qu'à chroniquer In Rainbows (note : le dernier album du groupe), House of Cards ou Go Slowly sont au moins aussi chiante que Harry Patch (parlais-t-il du morceau ou de l'ancien ancêtre, je n'en sais rien). J'ai hâte de lire ça mon vieux. Bon je dois te laisser, on se redit quoi sur MSN ?"
Je repartais donc avec un fardeau sur les épaules, me coltiner les deux disques de cet album chiantissime. Car autant le dire tout de suite au risque de tuer le suspense, cet album est au panthéon des albums les plus chiants de l'histoire. D'ailleurs on pourrait croire que les mecs de Radiohead cherchent à gagner un concours parce qu'avec Hail To The Thief (2003) ils faisaient déjà fort dans le genre. Go To Sleep (au moins ils annoncent la couleur) ou Backdrifts sont battues plusieurs fois sur In Rainbows.
J'aimais bien Radiohead sur OK Computer (1997) et je trouve que Kid A (2000) est vraiment un bon album. Je suis donc allé voir ce groupe en concert, sur la tournée In Rainbows justement. Merde, comment ils étaient manifestement inférieurs les titres de In Rainbows. No surprises qui, il faut le dire sans risquer de passer pour le mec rebelle qui aime pas les tubes, est chiantissime, était le seul morceau du même niveau que ceux d'In Rainbows. Même Street spirit et l'épuisant There There étaient moins lourdingues. En fait, comme sur le premier cd de l'album, seul Jigsaw Falling Into Place était à la hauteur de la carrière du groupe.
Examinons en effet l'album : le premier disque démarre par un le morceau qui sert également de show opener à toute la tournée, 15 Step. Ce titre est à l'image de tous les titres "qui bougent" de Radiohead depuis Amnesiac (2001), c'est à dire qu'il est comme une espèce de trompe l'oeil musical qui a pour but de donner l'impression de "bouger" mais qui au final est aussi chiant qu'un solo de The Edge (U2). Bodysnatchers, la piste suivante, fonctionne selon le même principe. Sans exagérer, passé la minute cette chanson est ennuyeuse. Du coup je ne ferais même pas mention des autres lourdeurs dans le genre de ce double album, comme Weird Fishes/Aperggi ou Bangers and Mash.
On arrive alors à Nude, qui est un truc totalement pop dans la lignée de Coldplay. Enfin un fan de Radiohead crierait au scandale. J'avoue, l'empreinte geignarde de Thom Yorke est trop pressante pour comparer à Coldplay... Sérieusement ce morceau est naze. Cool la mélodie est belle mais qu'est-ce qu'on se fait chier. Tout ce que Thom Yorke essaye de faire là-dessus, sur All I Need ou encore Videotape il n'arrivera réellement à le faire que sur le deuxième disque avec Last Flowers qui montre que quand il le maîtrise un peu, son côté geignard peut donner quelque chose de vraiment beau. De même que pour les titres "qui bougent", le groupe n'arrivera à ce qu'il veut (en considèrant qu'il ne fait pas exprès de faire des "trompe l'oeil musicaux") que sur Jigsaw Falling Into Place.
Cet album pour moi c'est ça, deux morceaux, un qui remue bien et un autre émouvant. Bien sûr, je trouve que des trucs comme Faust Arp, Reckoner ou Bangers and Mash s'en sortent plutôt pas mal à l'écoute de l'album. Mais l'impression systématique que ces morceaux ne sont bons que parce que le reste est chiantissime (jamais deux sans trois, et puis c'est un des albums les plus ***** de l'histoire je vous dit) empêche définitivement d'en faire plus que des trucs passables. Un album définitivement en dessous de ce que sait faire le groupe (oui je sais pour certains ça fait de cette album une sombre bouse).
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Un dimanche soir récent je suis allé au McDo pas très loin de chez moi. Faut dire que j'habite dans ce qu'on appelle "l'hypercentre" donc à peu près tout n'est pas très loin de chez moi. Je me rappelle de ce soir là car bien que j'aille régulièrement voir Ronald cette fois-ci j'ai pu entendre The Number of the Beast de Iron Maiden. J'ai trouvé ça bizarre, pour moi Iron Maiden c'est plutôt le genre de truc que tu peux entendre qu'à la maison.
Hypercentre.
Ça ressemble à hypermarché dans le concept. Plus de produits, plus de gens, plus de "vie". L'hypercentre ou l'hypermarché même combat : "On y trouve tout". C'est typiquement le moment où le faux l'emporte sur le vrai. En fait l'hypermarché se veut justement ressembler à un centre-ville très dense, une "ville dans la ville". Tout est fait pour ça, on recrute la boulangère du quartier pour la foutre à l'entrée de la "ville", on installe un bistrot un peu cheap pour faire "comme si" et dans les rayons on accumule tout ce qui peut être consommé, "comme si" toutes les boutiques de la ville étaient concentrées au même endroit. L'hypermarché est né, le "comme si" de la ville, le simulacre de la ville.
Soit.
Mais là où le faux l'emporte sur le vrai c'est quand le simulacre devient réel et le réel devient simulacre. Car les parenthèses n'entourent plus l'hypermarché. C'est bien "l'hypercentre" qui est devenu simulacre d'hypermarché. La consommation est une machine bien rodée, un système vide qui s'auto-alimente en tournant sur lui-même. Chercher un appartement en "hypercentre" c'est "comme si" on voulait avoir un hypermarché à côté de chez soi.
Bien sûr dans un grand pré-fabriqué on se sent moins bien qu'à la maison.
Alors oui "l'hypercentre" est le nouvel hypermarché, le dernier cri de la modernité. On y installe tout ce que la société de consommation a créé de toute pièce, mais "chez soi". Un Starbucks, un McDonald's, une Fnac. On y trouve des "boutiques" aussi évidemment. Pour faire "comme si" on avait des petits artisans ou vendeurs, comme dans le village de grand-père et grand-mère...et comme dans l'hypermarché.
Dans "l'hypercentre" on trouve tout pas très loin de chez soi, mais c'est aussi parce qu'on s'y sent un peu partout "comme chez soi".
Sur place ou à emporter, ça change quoi au final ? Dans les deux cas, on pourra manger son Big Mac en écoutant Iron Maiden.
Libellés : Humour, Société de consommation
Pour fêter ce premier mai, un texte du méchant moustachu :
Les apologistes du travail. Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction » du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême
- Et voici (ô épouvante !) que c'est justement le « travailleur » qui est devenu dangereux !
Les « individus dangereux » fourmillent ! Et derrière eux il y a le danger des dangers - l'individuum !
Nietzsche, Aurore, paragraphe 173, traduction Julien Hervier.
Libellés : Philosophie, Société de consommation
Des adolescents s'envoient des "sextos" et sont accusés de pédophilie
Trois adolescentes sont poursuivies aux Etats-Unis pour avoir envoyé à leur petit ami des photos d'elle-même en très petite tenue. Une pratique de plus en plus courante que les autorités américaines refusent de banaliser.
Les américains sont très forts mais la France n'est pas en reste. J'ai des sources sûres qui me disent que Sarkozy prévoit de faire voter une loi contre la délinquance pédophile juvénile.
En effet, les pédophiles seront repérés dès la crèche. Tout jeune délinquant sera fiché dès le premier attouchement sexuel envers ses copains ou ses copines. Il pourra même être inculpé s'il récidive, notament à l'adolescence où un rapport sexuel avec mineur lui vaudra la prison ferme systèmatique suivit d'un programme de rééducation sexuelle.
Notre président entend ainsi en finir de manière définitive avec ce fléau. Carla Sarkozy serait d'ailleurs en ce moment mise en examen pour pédophilie sur la personne d'un certain petit Nicolas.
L'intransigeance de notre souverain est décidément inaltérable.
Article complet ici.
Libellés : Humour
Ainsi "l'effet Bradley" n'a pas eu lieu.
Le premier président noir des Etats-Unis a été élu le 4 Novembre 2008.
Barack Obama.
Beau, grand, intelligent, et gentil.
C'est la fin de l'Amérique du diable. Obama, il ira jamais fait la guerre aux pauvres pays sans défense qui n'ont rien fait. Obama, il est cool.
En même temps il est black, donc c'est normal qu'il soit cool.
Obama il est pas conservateur, c'est vrai, vous le verrez jamais dans son ranch au Texas. Non lui ça serait sûrement des vacances de rêve dans un hôtel de luxe à Dubaï. Faut avouer que ça a carrément plus de gueule quand même.
Bon, mais y a la crise... Obama peut-il relever ce défit ?
Yes we can. Qu'il dit. Enfin, je crois que c'est ça qu'il voulait dire par Yes, we can. J'avoue que quand je l'ai vu prononcer cette formule pour la 597ème fois dans un discours je suis resté perplexe sur son sens. Pouvons-nous faire face à la crise ? Yes, we can. Pouvons-nous élire un président noir ? Yes, we can. Pouvons-nous remettre les USA dans le cœur du reste du monde ? Yes, we can. Pouvons-nous sortir en boîte ce vendredi soir ? Yes, week end. Pouvons-nous faire une interview sans que vous répétiez sans cesse y... Yes, we can.
La crise du capitalisme donc. Youpi, enfin, la mort de la société de consommation. Vive Obama. Le socialisme va enfin pouvoir régner.
Même si bon, Yes we can, ça fait un peu slogan de pub, je trouve.
Mais c'est qu'un détail.
Bon y a bien aussi le fait que Wall Street est plus performante sous présidence démocrate, mais je vois pas bien le rapport avec ce qu'on disais.
Et puis, raaaah je vois toujours des problèmes partout peut-être, mais la vision de l'Amérique de McCain me paraissait moins capitaliste que celle d'Obama. La "bonne vieille Amérique" de l'entraide contre l'Amérique du "rêve" américain, de la gloire, de Paris Hilton.
Zut, en fait je crois bien que "l'Obamania" (et son nom ridicule) c'est pas mort avec les élections...
Faut dire aussi que c'est un sacré bon produit Obama. Un métis. L'idéal de la société de consommation. A propos d'"elle", Baudrillard disait d'ailleurs que "c'est sur la perte des différences que se fonde le culte de la différence" et qu'ainsi, "se différencier c'est précisement s'attacher à un modèle". Miss France 2009 a raison quand elle dit qu'elle ne profite pas d'un "effet Obama" (elle le dit pas comme ça hein, vous rêvez où quoi ?), comme celle qui la précédait, comme Obama, elle profite simplement de la dernière étape d'évolution de la société de consommation. "Je pense que je devrais être miss France car je suis métisse et je représente donc mieux la France et sa diversité". Elles nous l'ont sortie en copié/collé celle-là. Faut dire que c'est devenu une rengaine, un slogan, comme "Je suis pour la paix dans le monde". Mais la diversité c'est pas ça mes chéries (surtout celle sur la croix, là). Non là ce que vous nous vendez c'est un MacDo indien halal, avec des hamburgers au poulet (bah oui, pas au veau, car ils respectent la différence des cultures chez McDonald's) . C'est pas de la diversité, c'est la mondialisation, le capitalisme.
Bon d'accord ça fait langage de bolchévique tout ça désolé, "société de consommation", "mondialisation", "capitalisme". J'espère que je vais pas choquer mes amis réacs. Mais en même temps j'avais prévenu que s'il fallait me caser dans "l'échiquier politique", alors je serais de gauche.
Justement, mes amis "de gauche", m'ennuient à toujours jouer le jeu de ce qu'ils prétendent combattre (dédicace à la pauvre Millie).
Voir tous ces "gauchistes" fêter Obama c'était drôle ou à pleurer. J'avoue que je sais pas. En tout cas c'était idiot. Déjà ils sont Français, et dans le genre protectionniste avec Obama les Etats-Unis auront rarement fait mieux, mais on a compris que c'est pas le sujet de cet article. Non, c'est bien qu'Obama est le pur produit du capitalisme, de la société de consommation, de la mondialisation.
"Le métissage des cultures est une grande richesse". C'est pas moi qui le dit. Ce processus de nihilisation des cultures a pour but le profit. "Nos vies valent plus que leur profit" qu'il dit le "facteur" (je mets entre guillemets, mais bon, j'espère pas vous apprendre qu'on le voit pas tous les jours au boulot "l'ouvrier"). Apparemment pas nos cultures, pas la Culture. En même temps je comprends que les politiciens d'extrême gauche se foutent de la Culture. Vu comme ils font fuir leur électorat depuis plusieurs décennies, vaut mieux qu'ils ne parlent pas d'esthétique, parce que les pauvres n'ont aucun goût, c'est bien connu. Vous avez déjà vu une toîle de maître chez un pauvre vous ?
Soit, apparemment on ne peut vraiment rien y faire. Obama, c'est un produit bien trop élaboré. C'est vrai, moi même quand je l'ai vu faire son discours le soir de l'élection, j'étais réellement ému. C'est nul à dire, mais bon, le président des Etats-Unis allait être noir. Comme à la télé, comme dans 24. L'Amérique avait quelques problèmes de marketing ces dernières années, mais nul doute que maintenant elle rentre dans le cœur du monde entier. Comme McDonald's et Disney. Oui, pas de doute, America is Ba(ar)ck.
Libellés : France, Société de consommation, USA
Courons-y : http://www.cartonnerie.fr/site/programmation.php?index=534
Libellés : France, Musique, Philosophie