Ainsi "l'effet Bradley" n'a pas eu lieu.
Le premier président noir des Etats-Unis a été élu le 4 Novembre 2008.
Barack Obama.
Beau, grand, intelligent, et gentil.
C'est la fin de l'Amérique du diable. Obama, il ira jamais fait la guerre aux pauvres pays sans défense qui n'ont rien fait. Obama, il est cool.
En même temps il est black, donc c'est normal qu'il soit cool.
Obama il est pas conservateur, c'est vrai, vous le verrez jamais dans son ranch au Texas. Non lui ça serait sûrement des vacances de rêve dans un hôtel de luxe à Dubaï. Faut avouer que ça a carrément plus de gueule quand même.
Bon, mais y a la crise... Obama peut-il relever ce défit ?
Yes we can. Qu'il dit. Enfin, je crois que c'est ça qu'il voulait dire par Yes, we can. J'avoue que quand je l'ai vu prononcer cette formule pour la 597ème fois dans un discours je suis resté perplexe sur son sens. Pouvons-nous faire face à la crise ? Yes, we can. Pouvons-nous élire un président noir ? Yes, we can. Pouvons-nous remettre les USA dans le cœur du reste du monde ? Yes, we can. Pouvons-nous sortir en boîte ce vendredi soir ? Yes, week end. Pouvons-nous faire une interview sans que vous répétiez sans cesse y... Yes, we can.
La crise du capitalisme donc. Youpi, enfin, la mort de la société de consommation. Vive Obama. Le socialisme va enfin pouvoir régner.
Même si bon, Yes we can, ça fait un peu slogan de pub, je trouve.
Mais c'est qu'un détail.
Bon y a bien aussi le fait que Wall Street est plus performante sous présidence démocrate, mais je vois pas bien le rapport avec ce qu'on disais.
Et puis, raaaah je vois toujours des problèmes partout peut-être, mais la vision de l'Amérique de McCain me paraissait moins capitaliste que celle d'Obama. La "bonne vieille Amérique" de l'entraide contre l'Amérique du "rêve" américain, de la gloire, de Paris Hilton.
Zut, en fait je crois bien que "l'Obamania" (et son nom ridicule) c'est pas mort avec les élections...
Faut dire aussi que c'est un sacré bon produit Obama. Un métis. L'idéal de la société de consommation. A propos d'"elle", Baudrillard disait d'ailleurs que "c'est sur la perte des différences que se fonde le culte de la différence" et qu'ainsi, "se différencier c'est précisement s'attacher à un modèle". Miss France 2009 a raison quand elle dit qu'elle ne profite pas d'un "effet Obama" (elle le dit pas comme ça hein, vous rêvez où quoi ?), comme celle qui la précédait, comme Obama, elle profite simplement de la dernière étape d'évolution de la société de consommation. "Je pense que je devrais être miss France car je suis métisse et je représente donc mieux la France et sa diversité". Elles nous l'ont sortie en copié/collé celle-là. Faut dire que c'est devenu une rengaine, un slogan, comme "Je suis pour la paix dans le monde". Mais la diversité c'est pas ça mes chéries (surtout celle sur la croix, là). Non là ce que vous nous vendez c'est un MacDo indien halal, avec des hamburgers au poulet (bah oui, pas au veau, car ils respectent la différence des cultures chez McDonald's) . C'est pas de la diversité, c'est la mondialisation, le capitalisme.
Bon d'accord ça fait langage de bolchévique tout ça désolé, "société de consommation", "mondialisation", "capitalisme". J'espère que je vais pas choquer mes amis réacs. Mais en même temps j'avais prévenu que s'il fallait me caser dans "l'échiquier politique", alors je serais de gauche.
Justement, mes amis "de gauche", m'ennuient à toujours jouer le jeu de ce qu'ils prétendent combattre (dédicace à la pauvre Millie).
Voir tous ces "gauchistes" fêter Obama c'était drôle ou à pleurer. J'avoue que je sais pas. En tout cas c'était idiot. Déjà ils sont Français, et dans le genre protectionniste avec Obama les Etats-Unis auront rarement fait mieux, mais on a compris que c'est pas le sujet de cet article. Non, c'est bien qu'Obama est le pur produit du capitalisme, de la société de consommation, de la mondialisation.
"Le métissage des cultures est une grande richesse". C'est pas moi qui le dit. Ce processus de nihilisation des cultures a pour but le profit. "Nos vies valent plus que leur profit" qu'il dit le "facteur" (je mets entre guillemets, mais bon, j'espère pas vous apprendre qu'on le voit pas tous les jours au boulot "l'ouvrier"). Apparemment pas nos cultures, pas la Culture. En même temps je comprends que les politiciens d'extrême gauche se foutent de la Culture. Vu comme ils font fuir leur électorat depuis plusieurs décennies, vaut mieux qu'ils ne parlent pas d'esthétique, parce que les pauvres n'ont aucun goût, c'est bien connu. Vous avez déjà vu une toîle de maître chez un pauvre vous ?
Soit, apparemment on ne peut vraiment rien y faire. Obama, c'est un produit bien trop élaboré. C'est vrai, moi même quand je l'ai vu faire son discours le soir de l'élection, j'étais réellement ému. C'est nul à dire, mais bon, le président des Etats-Unis allait être noir. Comme à la télé, comme dans 24. L'Amérique avait quelques problèmes de marketing ces dernières années, mais nul doute que maintenant elle rentre dans le cœur du monde entier. Comme McDonald's et Disney. Oui, pas de doute, America is Ba(ar)ck.
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