Bon, sous la pression constante dont je fais l'objet et les lettres de menaces (pleines de fautes d'orthographes...) que je reçois tous les jours, ma lâcheté aidant, je me vois contraint de vous fournir la playlist officielle (officielle de quoi ? c'est une bonne question, mais est-ce si important ? voulez-vous réellement ruiner mon effet ?) de la rentrée 2008 immédiatement. Le "thème" est "joyeux", donc évidemment c'est n'importe quoi. Mais au final, ça donne une sélection qui relève du génie, ni plus ni moins. Avec des purs sons de oufs qui niquent leur race, du rap "old school", du jazz fusion, du rock avec des guitares bien grasses et même de la new-wave (bah ouais !). Attention, écouter cette playlist en entier c'est prendre le risque de me vouer un culte, un culte au détenteur le plus éloquent et le plus manifeste du bon goût sur cette pauvre planète torturée par notre misérable espèce de nihilistes passifs amateurs d'électro-rocko-hiphopopo-soupe et de Bernard Werber.
Si vous avez des questions au sujet des morceaux ou des groupes concernés, n'hésitez pas à me les poser, je me ferais un plaisir de frimer en étalant ma culture (grande et magnifique). Mais ne vous plaignez pas de la longueur de cette sélection, sinon ça va barder, bande de malpolis.
Dernière chose : montez le son à fond les ballons !



PS : bordel, TOUT est absolument cool dans cette playlist. C'est bête à dire mais je me bluffe moi-même tellement je suis bon. La vache, qu'est-ce que je suis bon. Impressionnant.

PS2 : mais merde même dans mon postscriptum je suis bon. C'est incroyable ce que je suis génial. Criez-le sur tous les toits.

Fragment des Minima Moralia :


84. Emploi du temps. - Il n'est sans doute rien qui distingue aussi profondément le mode de vie de l'intellectuel de celui du bourgeois que ceci : le premier ne reconnait pas l'alternative entre le travail et l'amusement. Un travail qui, pour rendre justice à la réalité, n'a pas d'abord à infliger au sujet tout le mal qu'il devra infliger plus tard aux autres, est un plaisir même quand il requiert un effort désespéré. La liberté qu'il signifie est comparable à celle réservée par la société bourgeoise au seul repos, dont une telle réglementation finit par nous priver. Inversement, celui qui sait ce qu'est la liberté ne supporte pas les amusements tolérés par cette société et, en dehors de son travail qui inclut, il est vrai, ce que les bourgeois réservent aux heures de loisirs en parlant de "culture", il n'acceptera aucun plaisir de substitution. Work while you work, play while you play - est une des règles fondamentales de l'autodiscipline répressive. Des parents qui faisaient une question de prestige des notes de leur enfant, étaient le moins disposés à admettre que celui-ci lise trop longtemps le soir ou finisse par ce qu'ils considéraient comme du surmenage intellectuel. Mais dans leur bêtise s'exprimait le génie de leur classe. La doctrine de la mesure en tant que vertu raisonnable, inculquée depuis Aristote, est entre autres choses un essai pour donner à la division de l'homme en fonctions indépendantes les unes des autres - qui est une nécessité sociale - des fondements si solides qu'aucune d'entres elles n'a plus aucune chance de passer à un autre et de faire penser à l'homme qui l'exerce. Mais on ne saurait pas davantage imaginer Nietzsche dans un bureau où une secrètaire répondrait au téléphone dans l'antichambre, assis jusqu'à cinq heures à sa table, qu'on ne pourrait l'imaginer jouant au golf apès une journée de travail. Seule l'astucieuse imbrication de bonheur et de travail laisse quelque porte ouverte à l'expérience, en dépit des pressions de la société. Elle est de moins en moins tolérée. Même les soi-disantes professions intellectuelles sont privées de toute joie à mesure qu'elles se rapprochent du business. L'atomisation ne se développe pas seulement entre les hommes, elle est en chaque individu, dans les différentes sphères de la vie. Aucun épanouissement ne doit être attaché au travail qui perdrait sinon sa modestie fonctionnelle dans la totalité de ses fins, aucune étincelle de réflexion ne doit tomber dans le temps des loisirs car elle pourrait se communiquer sinon à l'univers du travail et y mettre le feu. Alors que dans leurs structures le travail et l'amusement se ressemblent de plus en plus, on les sépare en même temps pas des lignes de démarcation invisibles, mais de plus en plus rigoureuses. Le plaisir et l'esprit en ont été également chassés. Partout règne un impitoyable esprit de sérieux et se déploie une activité de façade.

Pour résoudre quelques difficultés qui pourraient survenir à la lecture de cet extrait de Le Maître du Haut Château, de Philip K. Dick, un bref rappel des circonstances.

Dans ce livre les alliés ont perdu la seconde guerre mondiale, et le monde est partagé par les Japonais et les Allemands.

Voilà, je m'en tiens au strict minimum, mais vous en savez assez. Au passage je vous recommande ce livre, comme bien d'autres œuvres de K.Dick, dont je parlerais sans aucun doute par la suite ici même.

- Kitsch, dit Joe quand la musique se tut. Écoute, j'en connais un drôle de bout en fait de musique. Je vais te dire qui était un grand chef d'orchestre. Tu ne te souviens probablement pas de lui. Arturo Toscanini.

- Non, dit-elle sans cesser de lire.

- Il était italien. Mais après la guerre, les nazis ne lui ont plus permis de conduire, à cause de ses opinions politiques. Il est mort, à présent. Je n'aime pas ce von Karajan, chef attitré du New York Philharmonic Orchestra. Il fallait qu'on aille à ses concerts, après le travail. Ce que j'aime, en ma qualité de Rital, tu peux le deviner. (Il lui lança un coup d'oeil:) Tu aimes ce livre ?

- Il est passionnant.

- J'aime Verdi et Puccini. Tout ce qu'on peut avoir à New York, c'est la musique pesante et emphatique de Wagner et d'Orff ; il faut aller toutes les semaines à ces spectacles sentimentaux du Parti nazi américain à Madison Square Garden, avec les drapeaux, les tambours, les trompettes et la lueur vacillante des torches. L'histoire des tribus gothiques ou autres salades éducatives, chantée au lieu d'être simplement parlée, pour qu'on puisse appeler ça de l'"art".



A liquid, et mon coeur italien.

La députée Teres Kirpikli estime qu'il faudrait diffuser plus de porno à la télévision suédoise pour stimuler la natalité

Les Suédois ne font plus d'enfants et, pour rétablir l'équilibre démographique, Mme Kirpikli qui est âgée de 35 ans et mère de trois enfants, estime que le porno pourrait mettre du piquant dans la vie sexuelle des jeunes couples et les encourager à procréer.

"Du porno toute la journée le samedi devrait stimuler les gens estime-t-elle".

Plusieurs députés l'ont dénoncé ouvertement mais elle s'en moque éperdument: "Tout le monde aime la porno mais les gens sont hypocrites. Il n'y a rien de mal à ce que des gens en couple regardent de la porno. Je le fais souvent avec mon mari et on aime bien ça!"

Je pense pas qu'un commentaire soit nécessaire...

Source

Source plus "sérieuse"

En tapant "the nobs" sur youtube vous tomberez sur des vidéos de Led Zeppelin en concert issues de bootlegs (enregistrement "pirate" (sic) ou unofficiel). Les titres des vidéos sont des références aux paroles ou autres indices permettant de retrouver quel est le morceau interprété. Je trouve ce petit "jeu" qui s'ajoute au visionnage des vidéos "the nobs" plutôt amusant (bon, ça n'engage que moins hein...). Le seul problème c'est que souvent on ne sait pas de quels bootlegs sont tirées les vidéos.

Ce soir pour vous ce sera Kashmir, le 25 Mai 1975 à Earl's Court (tiré donc, d'on ne sait quel bootleg, sûrement "Demand Unprecedented In the History of Rock Music" vu la piètre qualité de l'image) :





Le Kashmir de la veille se trouve très facilement sur youtube, et il est globalement reconnu que le concert dont il est extrait est meilleur que celui du 25 (certains trouvent que Plant parle trop dans ce dernier...). Il est vrai que le 24 No Quarter et Dazed and Confused sont anthologiques, mais pour le reste Plant chante moins bien, de manière générale, que le lendemain.
De toute façon les deux concerts sont indispensables, alors bon...

A noter un petit détail : Led Zeppelin est le plus grand groupe de tous les temps (oui, c'est puéril) et le live est la "partie immergée" de ce groupe, qui révèle une richesse plus grande encore que ses albums studios.
Et ils lisaient Nietzsche et discutaient avec Burroughs (de la Beat Generation), trop forts !!!

La fin d'Impitoyable (Unforgiven) de (et avec) Clint Eastwood.