Avez-vous remarqué qu’en été, et plus précisément, lorsqu’il fait chaud, les gens sont plus idiots ?

En temps estival, on peut entendre la plèbe annoncer à longueur de journée, chose si peu manifeste, qu’il fait chaud. Un peu comme dans un film de Romero, on assiste à une incessante déambulation agonisante d’êtres qui ne se savent pas vraiment pourquoi ils sont là, qui sont identiques, et qui geignent tous la même chose. La seule différence qui permet de différencier les zombies de l’été et ceux de Romero est que les premiers ajoutent « il fait chaud » en ponctuation de chacun de leurs gémissements.
Pire, le « beau temps » semble être au cerveau humain ce que la télé-réalité est à la réalité - autrement dit un adversaire aussi tenace que pathétique. « C’est pas normal de travailler par un temps pareil » ou « je veux pas aller au cours sur Kant il fait chaud » sont de parfaites illustrations de cette théorie. La chaleur est l’ennemie de la pensée, elle étouffe la réflexion qui se laisse alors facilement écraser par l’instinct du bronzage. En effet, en été, c’est comme si tout le cerveau déménageait vers la peau qui devient alors la véritable instance décisionnelle de chaque homme, et bien davantage, de chaque femme.
Mais si ces éléments parlent déjà d’eux-mêmes, voici ceux qui balayent toute critique :
  • Qu’écoute-t-on en été ? « Les tubes de l’été », la Macarena et autres soupes sur lesquelles on « danse » (une boîte qui « danse » sur un tube de l’été, ça pourrait bien être une scène de Dawn of the Dead) chaque année entre Juin et Septembre.
  • Que regarde-t-on en été ? Les blockbusters débiles (ce qui n’est pas  forcément un pléonasme, contrairement à ce que pourrait croire Télérama) genre Transformers (été 2007) ou Le Jour d’Après (été 2004), des films faits par des idiots, pour des idiots, qui vont jusqu’à voir l’événement auto-annoncé dans des salles non-climatisées, et donc infernales de chaleur, alors que déjà dehors « il fait chaud ». Les cons !
Et enfin, voici pour vous le point imparable parmi tous, celui qui permet de dire de façon indiscutable que l’été est la saison des morts-vivants : en été, les journées sont plus longues. Les gens étant déjà idiots tout le reste de l’année, ils le sont donc plus quand les journées sont les plus longues, c'est-à-dire en été.
Vous savez donc maintenant ce qu’il vous reste à faire…lorsque contemplation rime avec insolation, pensez à faire un tour dans la caverne.
PS : s’il fait chaud et que vous n’êtes pas d’accord avec cet article, alors vous avez nécessairement tort.

6 Comments:

  1. All I Need said...
    Transformers ?
    DT said...
    Oui, un très grand film.
    La première heure est dantesque, avec des passages "mozinor" (concept de mon invention, que j'expliquerais peut-être un jour, alors visitez régulièrement ce blog !) et des péripéties palpitantes. La suite est un plus mollassonne, comportant également pas mal de combats invisibles à cause de la pauvreté technique affligeante de Michael Bay en tant que réalisateur.

    A voir absolument donc.
    Anonyme said...
    le plus nul des frères Baldwin, c'est quand même Daniel. Non ?

    Il était dans "Harley Davidson et l'homme aux santiags", quand même.

    (quoique c'est vrai que William est pas mal non plus)
    DT said...
    Oui, et sa prestation dans Vampires de Carpenter (film à voir absolument, aussi pour James Woods...) est également un modèle du genre.

    Comme tu le dis, William n'est pas mal non plus. Il a notamment fait Sang-froid (réalisé par un certain Braddock, déjà, c'est un signe).

    Mais merde, comme tu fais pour oublier Stephen ? Enfin, Stephen Baldwin quoi : http://images.salon.com/mwt/feature/2006/10/09/baldwin/story.jpg

    Et que dire d'Alec, la star, et de ses La Jurée ou Working Girl ?

    Non, je maintiens, savoir quel est le pire des frères Baldwin, c'est problème d'une difficulté preque insurmontable.
    Paracelse said...
    Cé bin vré, tou sa !
    « En effet, en été, c’est comme si tout le cerveau déménageait vers la peau qui devient alors la véritable instance décisionnelle de chaque homme, et bien davantage, de chaque femme. »
    Ce passage est excellent.
    Anonyme said...
    le truc à faire quand il fait si chaud, c'est d'essayer de contrer l'envie irresistible de rien glander allongé dans l'herbe, pour galerer dans la sueur et les ampoules, gros sac à dos sur les epaules, soleil qui fait mal aux yeux etc...
    comme ça on apprecie plus le moment de frais, de repos et on est content de soi!
    mais faut déjà avoir la motivation de vadrouiller....
    où sinon on peut toujours rester cloitrer chez soi à regarder des films en streaming dans son lit, mais ça c'est faisable toutes les saisons de l'année (de même que pour les films débiles à la télé, et d'ailleurs la saison la plus merdique des programmes télé, et pour moi (qui ne l'a regarde que trés rarement) les vacances d'hiver!!! alors là, ia tous les classiques, toutes les merdes, toutes les films de 4h bien pourraves des années 60 qui passent...
    mais j'avoue que Interville l'été c'est le summum de l'horreur

    verdict: okay l'été ça fait ralentir le cerveau mais c'est pas une raison de s'auto lobotomiser...

    :-)

    ou sinon il faut migrer l'été dans les régions du nord, où c'est moins trash

    bizzz

    siana!

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